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Interview “It’s a Match” 2 - Camille et Fabienne

PAROLE À

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17/02/2022

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En septembre dernier, COM-ENT lançait la première promo de son mentorat gagnant “Match in Com”. L’idée de départ ? Favoriser l’échange intergénérationnel en créant des binômes composés d’un.e jeune communicant.e en master 2 ou diplômé.e depuis moins d’un an et d’un professionnel.le expérimenté.e, autour de problématiques d’intérêt commun pour une durée de 6 mois. Curieux.ses de prendre la température trois mois après le début de la première promotion, nous avons interrogé quelques-uns de ces binômes pour qu’ils nous racontent leur “Match in Com’s story”. 


Pour cette deuxième interview, c’est Camille Duparc, étudiante à l’ISCOM Lyon, et Fabienne Ravassard, dirigeante de BAÏRLAA, spécialisée dans le conseil en communication et en dynamique d’entreprise, qui répondent à nos questions. Place à leurs réponses, le temps d’un échange marqué par la spontanéité et la fraîcheur ! 


COM-ENT : Pouvez-vous vous pitcher ? 

Camille : Je suis étudiante en master 2 de communication à l’ISCOM Lyon, avec une spécialisation en marque responsable et RSE. Dans le cadre de mes études, je réalise mon alternance chez VOLVO, plus précisément au sein de l’usine Moteurs du groupe, en communication interne. 

Fabienne : J’ai réalisé l’ensemble de ma carrière en communication interne. Après avoir dirigé pendant de nombreuses années la communication interne et institutionnelle dans un groupe d’assurance, j’ai créé, en 2017, ma propre structure de conseil. J’accompagne, sur des sujets de communication interne, d’accompagnement au changement, ou encore de dynamique et d’intelligence collectives, aussi bien des entreprises que des managers et des collaborateur.rices. J'ai tout récemment réadhéré à COM-ENT. Grand bien m’en a pris car des initiatives innovantes sont mises en place afin de valoriser les métiers de la communication. Match in Com en fait partie. 

Quelles étaient vos attentes quand vous avez rejoint le mentorat Match in Com ? 

Camille : Quand j’ai choisi d’adhérer au programme Match in Com, je ne connaissais pas COM-ENT. C’est une camarade de classe, adhérant à l’association, qui m’en a parlé. Cette occasion s’est présentée à une période où j’avais besoin de mettre de la clarté dans la suite de mon parcours : j’arrive à la fin de mes études et je me questionne sur la route à suivre l’année prochaine, sur le chemin que je suis cette année et comment en faire un atout. L’idée était donc d’abord de mettre cette expérience au service de ma poursuite professionnelle et d’échanger autour de mon intérêt pour la RSE et l’environnement. 

Entre-temps, j’ai commencé mon alternance et je n’avais plus de tutrice : j’ai donc revu mes attentes initiales et j’ai proposé à Fabienne de m’aiguiller et de m’épauler tout au long de mon apprentissage. Notre relation s’est fondée autour de ces deux sujets : la communication interne et l’alternance. J’envisage Fabienne comme un véritable appui, une personne avec qui je peux faire part de ce que j’expérimente dans mon quotidien professionnel. Je voulais aussi rejoindre le programme Match in Com pour m’inscrire dans un apport mutuel, avec Fabienne, c’est le cas. En entreprise, j’aime discuter avec des personnes qui ne sont pas de ma génération. Un plaisir que je retrouve dans mes échanges avec Fabienne.  

Fabienne : D’abord, il y avait, de mon côté, le désir d’être en contact avec un.e adhérent.e de COM-ENT de façon privilégiée, en one-to-one, facilité par l’utilisation de la visio. J’étais aussi curieuse d’échanger sur des sujets professionnels avec une personne de cette génération née avec un smartphone au bout des doigts, et qui a très certainement une vision de l’entreprise, du travail et de la communication très différente de la mienne au même âge. 

J’avais également une autre motivation liée à l’écriture d’un livre qui sortira en mars prochain chez Vuibert. Avec ma co-autrice nous y traitons de la problématique du désengagement, de ce « désamour » qui existe entre l’entreprise et ses salarié.es. Il n’est pas uniquement question des jeunes générations, mais notamment. Aussi, nous avons beaucoup échangé avec Camille autour de ce qui fait l’âme de l’entreprise en matière d’engagement, et de ce qui, a contrario, ne fait plus sens. Les processus de décision au sein de l’entreprise la questionnent, et j’apprends à travers son regard : comment l’entreprise pourrait réviser son fonctionnement pour s’adapter à ces jeunes qui arrivent sur le marché du travail et qui ne nourrissent plus les mêmes attentes envers l’entreprise. Enfin, nous souhaitons promouvoir ce livre par le biais d’un site web et de capsules vidéos ; Camille a accepté de compter parmi les témoins pour évoquer sa vision de l’entreprise quand on a 22 ans. 

Comme l’expliquait Camille, je me suis rapidement sentie utile, car il y avait, dès le premier contact, cette absence de tutrice : j’ai trouvé Camille à la fois pleine d’envie et d’interrogations, en quête de méthodes. Parallèlement à mon activité, je me forme à la pratique du coaching à Paris-8 et, dans le cadre de mon apprentissage, je vais avoir à coacher quatre personnes. Au fil de nos discussions, Camille m’a fait part de son intérêt pour participer à ce programme de coaching. Tout cela crée une relation à plusieurs dimensions, mêlant questionnements professionnels et personnels, avec une personne, qui, quel que soit son âge, m’apprend beaucoup : c’est un véritable échange entre pairs. 

L’échange intergénérationnel, c’est important pour vous ? Pourquoi ? 

Camille : Toute la richesse de ce match réside justement dans le fait que nous n’avons pas le même âge, et donc pas nécessairement la même vision. Nous n’avons pas fait nos études à la même époque et, non seulement, nous n’avons pas appris les mêmes choses mais en plus, nous n’avons pas évolué au même moment dans l’entreprise. Étant, la plupart du temps, avec des personnes de ma génération, je n’ai pas souvent l’occasion de partager mes interrogations avec une personne qui dispose de plus d’expérience et qui peut m’encourager à prendre du recul. C’est le cas avec Fabienne, qui m’aide à voir les aspects positifs et les pistes d’amélioration. Elle m’apporte cette maturité et cette expérience que je n’ai pas. Elle comprend la réalité de mon métier, de mes missions. Se sentir comprise donne confiance. Qui plus est dans le domaine de la communication interne, encore mal connue. Avec Fabienne, je n’ai pas besoin de justifier l’utilité du métier. Toutes ces raisons font l’essence même de ce match avec Fabienne. 

Fabienne : Tout l’intérêt de ce match réside également dans le fait que Camille porte avec elle la vision de l’entreprise de sa génération ; c’est très apprenant. Il est, bien sûr, gratifiant de se sentir utile à une jeune professionnelle. De plus, l’accompagnement est aussi mon métier : je le pratique avec Camille comme avec n’importe lequel.laquelle de mes client.es. Ce qu’elle m’apprend par sa manière de penser son métier n’est pas lié à son âge mais à sa personnalité, ses préoccupations et ses envies. Ce désir d’être bien dans son poste, de se sentir à sa place : on peut avoir le même encore des années plus tard. Dans cet échange, l’intergénérationnel n’est pas pour moi le sujet principal ou du moins, ma source principale d’intérêt, mais plutôt ce sentiment d’échanger d’égale à égale. 

Avec votre binôme, ça a l’air de matcher ! Pourquoi ? 

Fabienne : Oui, ça matche bien. Il y a, dans nos échanges, une véritable confiance. 

Camille : Oui, et pourtant nous ne nous sommes jamais rencontrées “physiquement”. Je ne sais pas si cela vient du fait que Fabienne a accepté d’endosser le rôle de tutrice, mais je me suis beaucoup confiée à elle, y compris sur des sujets dont je ne discute pas avec mon entourage. Nos rendez-vous sont une safe place. Cette bienveillance fait d’autant plus de bien qu’elle peut faire défaut dans le monde professionnel.

Fabienne : J’aime beaucoup le terme de safe place, il est très juste. A l’approche de chacun de nos rendez-vous mensuels, je ne peux pas m’empêcher de me demander où elle en est, comment elle va. 

Pourquoi “matcher in com” en un mot-clé ?   

Camille :  Le premier mot qui me vient est “confiance”. Et en une phrase : pour moi, qui rentre dans la vie professionnelle et qui ai tout un réseau à développer, je sais que je compte déjà quelqu’un, et quelqu’un de qualité !

Fabienne : Je dirais “réciprocité” et, en plusieurs mots, “qualité de la relation”. C’est une excellente initiative, à la fois originale et toute simple. Espérons qu’elle fera des petits et qu’elle continuera ! 


>> Vous souhaitez participer à la 2e promo de Match in Com ? Contactez Claire Moutafian, notre cheffe de projets <<


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